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 En novembre 2018, l’ONU lève les sanctions contre l’Érythrée après la signature d’un accord de paix avec l’Éthiopie. Mais cette détente tourne court : les deux régimes, en secret, préparent la guerre du Tigré (2020).

Les Forces de défense érythréennes (FED) jouent un rôle central dans ce conflit, commettant des crimes de guerre de grande ampleur (massacres, viols, pillages). Malgré l’accord de paix de Pretoria en 2022, elles occupent toujours des territoires éthiopiens et profitent d’une économie de guerre. Le président érythréen Issaias Afwerki, soutenu désormais par la Russie, sort renforcé de ce chaos régional.

L’ Érythrée, qui compte 3,5 millions d’habitants, occupe la queue de peloton de nombreux classements internationaux, notamment en matière de liberté de la presse (180e sur 180 en 2025, selon Reporters sans frontières) ou de développement humain (175e sur 183 en 2022, selon l’ONU).

Mais, depuis la fin de la guerre du Tigré, les relations sont à nouveau à couteaux tirés entre Asmara et Addis-Abeba, faisant planer le risque d’un nouveau conflit.

 

En Suisse

Sous prétexte d’événements culturels, le gouvernement Érythréen va organiser une soiré de concert,  alors qu’il s’agit surtout de collecter des fonds et de semer davantage de divisions au sein de la diaspora érythréenne, en invectivant les réfugiés.

Ces évènements  suscitent souvent des débats intenses dans les pays d’accueil. Concernant l’Érythrée, les tensions politiques, le rôle du gouvernement dans la diaspora, et les accusations d’abus des droits humains exacerbent ces préoccupations.

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Interview de Issaias, dirigeant actuel d’Érythrée. Exhorte les jeunes au combat en diaspora.
Soirées de propagande du régime Erythréen en Europe:
 

Ces événements sont considérés comme des lieux de propagande et de collecte de devises pour le régime d’Asmara par les autorités suisses. Le gouvernement suisse a même reconnu devant le Parlement que ces festivals servaient ces desseins. Cela conduit les Erythréens à exprimer leur opposition à la fois contre les pratiques du régime et contre ceux qui soutiennent ou participent à ces événements culturels.

Tout d’abord, ils protestent contre ce qu’ils perçoivent comme des persécutions exercées par le régime d’Asmara, même après avoir trouvé refuge en Europe.

De plus, leur désarroi face à cette situation les pousse à agir, et ils choisissent souvent de manifester lors de festivals culturels érythréens.

Ces persécutions incluent notamment le prélèvement de 2% de leurs revenus avec des intimidations associées. Pour les Érythréens, cela représente une violation de leurs droits et une pression financière injuste exercée par le gouvernement de leur pays d’origine, même à distance.

Samson Yemnae, président de l’Association des médias érythréens de Suisse, a vivement critiqué la pratique de taxation imposée par l’administration érythréenne sur les ressortissants Érythréens en Suisse.

Selon lui, chaque interaction avec l’ambassade entraîne systématiquement une imposition de 2%, que ce soit sur le revenu gagné ou même sur les aides sociales perçues par les individus.

Yemane, également conseiller communal socialiste à Lausanne, a illustré cette situation en prenant pour exemple le processus d’obtention d’un acte de naissance. Il explique qu’après des années de résidence en Suisse et de travail, l’ambassade estime souvent des frais exorbitants, comme dans son cas où il aurait été contraint de verser 15’000 francs pour obtenir un tel document.

Il qualifie cette pratique de corruption manifeste, soulignant qu’elle alimente directement le régime dictatorial en Erythrée.

Il souligne également que cette pression financière s’accompagne souvent de menaces, avec des individus contraints de verser ces sommes sous peine de représailles à l’encontre de membres de leur famille restés en Erythrée.

Cette coercition, affirme-t-il, place les Érythréens dans une situation de vulnérabilité, et il appelle à ce que la Suisse ne contribue pas à renforcer ce système en encourageant les ressortissants à fréquenter leur ambassade.

Cette communauté est l’une des plus représentées parmi les demandeurs d’asile. Beaucoup fuient une dictature, l’ Erythrée étant parfois qualifiée de « Corée du Nord de l’Afrique ».

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