Les Afars environ 5 % de la population en Erythrée, désignés «Danakil»par les arabes et Adal par les Ethiopiens.
Ils vivent sur le littoral de la mer Rouge et dans le désert de Danakil, en Éthiopie, à Djibouti et en Érythrée.
Les Afars sont considérés comme un peuple d’origine couchitique, appartenant à la branche afro-asiatique des langues, la langue afar (ou afarigna) est une langue écrite en alphabet latin ou en alphabet arabe, selon les régions.
Ils partagent des liens ethniques et linguistiques avec d’autres groupes couchitiques de la région, comme les Somaliens, les Oromo et très proche du saho, une autre langue parlée en Érythrée.
En majorité, les Afars sont musulmans sunnites, mais ils maintiennent des pratiques syncrétiques, comme des rites liés à la nature ou des cérémonies de passage.
La société afar est organisée en clans. Chaque clan a un chef (ou « makaabon ») qui arbitre les conflits et gère les relations avec les autres groupes.
Les Afars suivent un code d’honneur appelé « madqa », qui guide les comportements en termes de respect, de vengeance et de réconciliation.
Migration et établissement
Les Afars seraient originaires des zones désertiques situées autour de la dépression de l’Afar, une vaste région qui s’étend entre l’Érythrée, l’Éthiopie et Djibouti.
Avec le temps, les Afars se sont établis dans les régions côtières de l’Érythrée, en particulier dans les zones du sud de la mer Rouge et autour de la ville de Assab.
Leur mode de vie nomade et pastoral les a rendus particulièrement résilients dans des environnements difficiles comme les régions désertiques du sud de l’Érythrée.
– Au cours de l’histoire, les Afars ont également entretenu des relations avec les sultanats musulmans de la région, notamment le Sultanat d’Awsa (ou Aoussa) qui fut un important État afar dans ce qui est aujourd’hui l’Éthiopie.
Rôle dans l’histoire moderne
– Les Afars ont joué un rôle important dans l’histoire récente de la région, notamment lors de la lutte pour l’indépendance de l’Érythrée. Bien que majoritairement nomades, les Afars de l’Érythrée ont été affectés par la guerre d’indépendance contre l’Éthiopie, car leur région côtière était stratégiquement importante.
– Après l’indépendance de l’Érythrée en 1993, la communauté afar a continué à jouer un rôle dans les affaires locales et nationales, bien que les tensions entre les différentes communautés ethniques puissent parfois survenir, notamment en ce qui concerne la répartition des ressources naturelles et l’accès aux terres.
En résumé, les Afars de l’Érythrée sont un peuple ancien, avec des racines profondément ancrées dans la région de la Corne de l’Afrique. Leur histoire est marquée par leur mode de vie nomade, leur adaptation aux conditions arides et leurs relations avec d’autres peuples et États de la région. Ils élèvent des animaux résistants, notamment des :
- Chameaux (leur principale richesse),
- Moutons et chèvres,
- Bovins dans les zones plus fertiles.
Les Afars exploitent aussi le sel des déserts, notamment du lac Assal et du désert de Danakil. Ce commerce, qui remonte à des siècles, reste une activité symbolique et économique importante.
Les Afars du littoral ont subi la colonisation italienne, mais leur mode de vie pastoral a été peu perturbé par les Italiens. Les Afars en Érythrée ont été marginalisés, marginalisés dans les trois pays où ils vivent, avec un accès limité aux infrastructures et aux services publics. Le territoire afar, particulièrement le désert de Danakil, est l’un des endroits les plus chauds et les plus inhospitaliers du monde. Le changement climatique aggrave les défis pour les pasteurs nomades.