1953 Le leader de l’indépendance érythréenne Woldeab Woldemariam échappe à la septième attaque en six ans et est contraint à l’exil après avoir cédé le premier syndicat ouvrier de l’histoire érythréenne.
1954 Naissance de l’industrie du tricot de B. Panesi et D. Gargano. Naissance de Cotonificio Barattolo. Approbation du plan directeur d’Asmara (résolution no 59).
1957 Fin de la construction du nouvel hôtel de ville.
1958 L’Institut des sœurs comboniennes Pie Madri della Nigrizia, en Érythrée depuis 1914, fonde l’Université d’Asmara. Les cours universitaires ont lieu à l’Institut de la Sainte Famille. Le MLE – Mouvement de libération de l’Érythrée a été formé. Une vague de grèves des travailleurs et de manifestations de rue a secoué l’Érythrée pour protester contre les violations continues de la constitution érythréenne par les autorités éthiopiennes. Le président du gouvernement autonome érythréen, Tedla Bairu, est contraint de démissionner, tandis que les partis et les syndicats sont dissous et que la censure est imposée à la presse.
Le régime éthiopien de l’empereur Hailè Selassie réagit violemment à la manifestation: plus de 50 morts. Le Mouvement de libération de l’Érythrée (MLE), mieux connu sous le nom de Mahber Showatte (groupe de sept) pour les cellules clandestines de sept membres chacun dans lequel il est structuré. Le 24 décembre, le régime féodal éthiopien de Haile Selassie a décidé de retirer le drapeau érythréen de tous les lieux publics.
1961 Certains exilés érythréens, dont l’ancien président du Parlement érythréen, Idris Mohammed Adem, fondent le Front de libération de l’Érythrée (FLE) et décident de lancer la lutte armée.
1961 Certains exilés érythréens, dont l’ancien président du Parlement érythréen, Idris Mohammed Adem, fondent le Front de libération de l’Érythrée (FLE) et décident de lancer la lutte armée. Le 1er septembre, un groupe de guérilleros, dirigé par Hamed Idris Awate, attaque un poste de police dans la province érythréenne occidentale de Barka.
1962 Le 12 novembre, Hailè Selassie abolit unilatéralement la fédération entre l’Éthiopie et l’Érythrée et cette dernière devient la « quatorzième province » de son empire. La même année, Hamed Idris Awate décède, l’un des fondateurs de la lutte de libération de l’Érythrée.
1963 Premièrement, tentative de coup d’État ratée en Éthiopie. La circulation des véhicules revient vers la droite.
1964 Le 15 mars, le premier affrontement armé a lieu contre les forces d’occupation éthiopiennes sur le territoire de Togorba (Barca).
1967 Avec l’aide de conseillers militaires israéliens, l’armée éthiopienne lance sa première offensive à grande échelle contre la guérilla FLE Des dizaines de milliers de civils érythréens sont forcés de trouver refuge au Soudan voisin, alors qu’ils se trouvent à l’intérieur du FLE, qui n’a pas pu faire face à l’offensive éthiopienne, la direction est mise en charge des divisions à caractère religieux et tribal à l’origine du renversement militaire enregistré.
1969 Consécration de l’église de Kidane Meheret. Inauguration d’Asmara Expo 69, salon de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme. Les actions de guérilla du FLE se poursuivent intensément.
1970 Après avoir tenté sans succès de changer son orientation, les groupes de guérilla abandonnent le FLE et mettent en place les Forces de libération du peuple érythréen (FPLE). Contre la nouvelle organisation, le FLE déclenche une guerre civile sanglante. Parallèlement, en août, le premier congrès érythréen en Europe pour la libération a lieu à Munich (Allemagne).
1973 En août, le quatrième congrès érythréen pour la libération en Europe a lieu pour la première fois à Pavie (Italie), après les trois premiers qui ont eu lieu en Allemagne: Munich (1970), Nuremberg (1971) , Monaco (1972). Le FLE se divise en deux sections: FLE historique et FLE-FPL Les forces de libération populaires de la fraction marxiste du FLE. Le FPLE – Front de libération populaire de l’Érythrée s’affirme.
1974 Dans la révolte érythréenne de la 2e division éthiopienne, les soldats demandent de meilleures conditions économiques et familiales. L’empereur Hailé Sélassié est destitué par l’armée et le DERG, le Conseil administratif militaire provisoire est né et le premier chef d’État de la nouvelle Éthiopie est le général Aman Andom, Érythréen, qui sera ensuite tué parce qu’il voulait rechercher une solution pacifique au conflit. La guerre civile entre le FLE et le FPLE est enfin terminée. Le cinquième congrès érythréen pour la libération en Europe se poursuit en août pour la première fois dans la ville de Bologne.
1975 De graves affrontements à Asmara entre des guérilleros érythréens et des troupes éthiopiennes. Le pont aérien se termine pour le retour des Italiens qui quittent l’Érythrée. Mort de Negus Hailè Sellassiè I
1977 Après une sanglante lutte pour le pouvoir en Éthiopie, le colonel Menghistu Haile Mariam devient « l’homme fort » du nouveau régime militaire, tandis que la guerre avec la Somalie commence pour Ogaden, la région frontalière pour laquelle les deux des pays se sont déjà battus en 1964, habités par des populations d’origine somalienne. En janvier de la même année, le premier congrès des Forces de libération du peuple d’Érythrée s’est ouvert dans les zones libérées d’Érythrée et tous les membres de l’Assemblée générale élus par chaque division militaire et par les membres des organisations et mouvements du Érythréens résidant dans les territoires érythréens libérés et à l’étranger.
Les Forces de libération du peuple érythréen prennent le nom de Front de libération du peuple érythréen. Ramadam Mohamed Nur est élu secrétaire général, Isaias Afewerki vice-secrétaire. En mars, les FPLE ont conquis Nakfa, dans la province septentrionale du Sahel, première capitale libérée de la résistance. En juillet, c’est au tour de Keren, la capitale de la province centre-nord de Senhit.
1978 L’ Éthiopie rompt ses relations avec les États-Unis, obtenant le soutien de l’Union soviétique. Le régime militaire éthiopien déclenche à grande échelle la sixième offensive, appelée « l’étoile rouge », contre le FPLE, après avoir repoussé de l’autre côté de la frontière, avec l’aide soviétique et cubaine, les départements somaliens entrés en Éthiopie. Le FPLE, qui a entre-temps libéré une grande partie de l’Érythrée (seuls Asmara, Assab, Barentù et quelques autres endroits mineurs restent aux mains de l’Éthiopie), entame une retraite stratégique vers les montagnes du Sahel.
1979 La première radio Dimzi Hafash commence à fonctionner dans les zones libérées de l’Érythrée. Entre janvier et avril, les forces militaires éthiopiennes, avec le soutien de certains pays d’Europe orientale, poursuivent leurs attaques contre les combattants érythréens. En décembre, le FPLE entame la première contre-attaque, le long du front de Nakfa.
1980 Efforts de coordination entre les deux fronts érythréens sabotés, le FLE – qui était auparavant affaibli par le passage d’un grand nombre de ses combattants dans les rangs des FPLE – provoque une reprise de la guerre civile. En quelques semaines, les unités du FLE sont forcées de réparer au Soudan et le FPLE reste seul pour combattre les troupes éthiopiennes en Érythrée. En novembre, le FPLE a proposé un référendum sous contrôle international pour apporter une solution pacifique au conflit érythréen: la population érythréenne serait appelée à se prononcer sur trois hypothèses (indépendance, fédération ou autonomie régionale).
1982 La sixième des offensives éthiopiennes-soviétiques lancées depuis 1978 contre les bases du FPLE échoue: au Sahel. L’échec de cette offensive, qui dans les intentions de Menghistu aurait dû être décisive, ouvre une nouvelle phase du conflit. Au Soudan, le FLE, déchiré par des luttes internes, est entre-temps divisé en plusieurs sections.
1984 Alors que l’Éthiopie et l’Érythrée commencent à souffrir des effets tragiques de la sécheresse et de la famine, le FPLE prend l’initiative militaire, conquérant une grande partie de la côte nord et les villes de Tessenei et Alighidir, importants centres agricoles du sud-ouest, attaquant ainsi que l’aéroport militaire de Semel à Asmara. Une offre de répit présentée par le FPLE en octobre pour apporter une aide internationale aux victimes de la famine est rejetée en novembre par Menghistu, qui déclare: « L’Ethiopie ne traitera jamais avec les bandits ».
1985 La ville de Barentù, que le FPLE n’a pas réussi à conquérir dans son avance de 1977, est libérée en juillet. Fin août, face à une offensive massive éthiopienne-soviétique, dite «huitième offensive» (Bahre-Negash), la FPLE préfère abandonner Barentù, Tessenei, Alighidir et d’autres endroits du nord-est du Sahel, battant en retraite avec une énorme butin militaire. Cette même année, l’Éthiopie et Israël mettent en œuvre le plan « Opération Moïse », transférant plus de dix mille juifs éthiopiens (Falasha) en Israël en échange d’une aide militaire du gouvernement israélien pour plus de 100 millions de dollars.
1986 Le 13 janvier, la deuxième opération d’attaque décisive du commandement érythréen a lieu contre les positions militaires de l’aéroport d’Asmara.
1987 En mars, le II Congrès de la FPLE se réunit dans les zones libres du Sahel, approuvant des modifications importantes du « programme démocratique national ». Parmi les changements les plus importants, l’introduction du pluralisme politique et la reconnaissance de l’initiative privée dans la future Érythrée indépendante. Isaias Afewerki est élu secrétaire général du FPLE en remplacement de Ramadam Mohamed Nur et à ce titre, il a conduit le Front à la libération de l’ensemble du territoire érythréen. Sheikn Ibrahim Sultan, l’un des pères fondateurs de la lutte de libération de l’Érythrée, décède le 1er septembre.
1988 En mars, le FPLE élimine trois divisions éthiopiennes à Afhabet, le quartier général des troupes d’Addis-Abeba déployées près des bases du front au Sahel.
1989 En mai, un coup d’État militaire échoue en Éthiopie. Les départements stationnés en Érythrée participent également au soulèvement, où le FPLE proclame une trêve unilatérale. Menghistu ordonne une répression sanglante qui décapite l’armée éthiopienne (500 généraux et officiers sont fusillés) et accepte en même temps les conditions fixées par le FPLE: pour le début des négociations préliminaires de paix. En septembre à Atlanta (USA) et en novembre à Nairobi (Kenya), deux sessions de discussions entre le FPLE et le régime d’Addis-Abeba, organisées avec la médiation de l’ancien président américain Jimmy Carter, se sont terminées sans que rien ne soit fait pour le Refus éthiopien d’accepter la participation de l’ONU en tant qu’observateur à une négociation de paix à part entière. Addis-Abeba rejette également la proposition du FPLE de mesures communes pour lutter contre une nouvelle famine qui menace l’Érythrée et le nord de l’Éthiopie.
1990 En février, pour la première fois depuis le début de la lutte armée, avec l’opération « Fenkil », le FPLE prend le contrôle total de Massawa (en 1978 il n’avait occupé que la partie qui s’élève sur le continent), après une bataille qui a duré trois jours. et étendu le long d’un front de 200 kilomètres. Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies, la FPLE se déclare disponible pour l’utilisation du plus important port érythréen (transformé par les Éthiopiens au cours des mois précédents en gigantesque dépôt d’armes) pour les opérations de secours aux victimes de la famine.
L’aviation d’Addis-Abeba tente d’empêcher cette éventuelle utilisation en menant des bombardements massifs contre la ville de Massawa qui se réduit à un tas de décombres. Un mois après avoir pris Massawa, les FPLE attaquent au sud, dans la province d’Akele Guzai, libérant Senafè, Adi Keih (capitale provinciale), Digsa, Segheneiti et d’autres petites villes et s’installent à Dekmhare (40 km au sud de Asmara), menaçant directement l’aéroport qui, désormais transformé en véritable base militaire, est attaqué à plusieurs reprises par des unités des FPLE. En mai, les FPLE renouvellent leur appel aux Nations Unies pour la promotion d’un référendum en Érythrée.