Geez

Le Gé’ez (ou guèze) est une ancienne écriture sémitique originaire de la région de la Corne de l’Afrique, principalement associée à l’Éthiopie et l’Érythrée. Voici quelques éléments clés sur cette écriture et sa langue :

1. Origine et histoire :

  • Le Gé’ez est à l’origine une langue liturgique et écrite utilisée dans les anciens royaumes d’Aksoum, situés dans l’Éthiopie et l’Érythrée actuelles.
  • Cette langue est aujourd’hui principalement utilisée dans les pratiques religieuses de l’Église orthodoxe éthiopienne, l’Église érythréenne orthodoxe, ainsi que dans d’autres églises orientales de la région.
  • L’écriture Gé’ez est dérivée de l’alphabet sud-arabique, aussi appelé Sabaen, datant d’environ 500 avant notre ère.

2. Alphabet et système d’écriture :

  • Le Gé’ez utilise un système d’alphabet syllabique, parfois appelé abugida, où chaque caractère représente une consonne suivie d’une voyelle.
  • Il compte environ 26 consonnes de base, qui se modifient selon la voyelle qui leur est associée. Chaque consonne peut donc avoir jusqu’à 7 variantes (pour les voyelles principales : a, u, i, e, o, ə et ä).
  • Contrairement aux langues sémitiques modernes comme l’arabe ou l’hébreu, qui s’écrivent de droite à gauche, le Gé’ez s’écrit de gauche à droite.

3. Utilisation religieuse et culturelle :

  • Bien que le Gé’ez ne soit plus une langue parlée, il reste la langue principale pour les textes liturgiques de l’Église orthodoxe éthiopienne et érythréenne, tout comme le latin dans le catholicisme romain.
  • De nombreux textes religieux chrétiens importants ont été traduits ou écrits en Gé’ez, comme la Bible.

4. Impact sur les langues modernes :

  • Le Gé’ez a influencé les langues éthiopiennes modernes, notamment le tigrigna et l’amharique, qui utilisent tous deux des écritures dérivées du Gé’ez. Ces langues continuent d’utiliser un système similaire d’abugida pour l’écriture.

En résumé, le Gé’ez est une écriture ancienne riche en histoire, qui est encore utilisée dans des contextes religieux et culturels en Éthiopie et en Érythrée, bien que la langue elle-même ne soit plus parlée dans la vie quotidienne.