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Soirées de propagande du régime Erythréen en Europe:

 

Ces événements sont considérés comme des lieux de propagande et de collecte de devises pour le régime d’Asmara par les autorités suisses. Le gouvernement suisse a même reconnu devant le Parlement que ces festivals servaient ces desseins. Cela conduit les Erythréens à exprimer leur opposition à la fois contre les pratiques du régime et contre ceux qui soutiennent ou participent à ces événements culturels.

Tout d’abord, ils protestent contre ce qu’ils perçoivent comme des persécutions exercées par le régime d’Asmara, même après avoir trouvé refuge en Europe.

De plus, leur désarroi face à cette situation les pousse à agir, et ils choisissent souvent de manifester lors de festivals culturels érythréens.

Ces persécutions incluent notamment le prélèvement de 2% de leurs revenus avec des intimidations associées. Pour les Érythréens, cela représente une violation de leurs droits et une pression financière injuste exercée par le gouvernement de leur pays d’origine, même à distance.

Samson Yemnae, président de l’Association des médias érythréens de Suisse, a vivement critiqué la pratique de taxation imposée par l’administration érythréenne sur les ressortissants Érythréens en Suisse.

Selon lui, chaque interaction avec l’ambassade entraîne systématiquement une imposition de 2%, que ce soit sur le revenu gagné ou même sur les aides sociales perçues par les individus.

Yemane, également conseiller communal socialiste à Lausanne, a illustré cette situation en prenant pour exemple le processus d’obtention d’un acte de naissance. Il explique qu’après des années de résidence en Suisse et de travail, l’ambassade estime souvent des frais exorbitants, comme dans son cas où il aurait été contraint de verser 15’000 francs pour obtenir un tel document.

Il qualifie cette pratique de corruption manifeste, soulignant qu’elle alimente directement le régime dictatorial en Erythrée.

Il souligne également que cette pression financière s’accompagne souvent de menaces, avec des individus contraints de verser ces sommes sous peine de représailles à l’encontre de membres de leur famille restés en Erythrée.

Cette coercition, affirme-t-il, place les Érythréens dans une situation de vulnérabilité, et il appelle à ce que la Suisse ne contribue pas à renforcer ce système en encourageant les ressortissants à fréquenter leur ambassade.

Cette communauté est l’une des plus représentées parmi les demandeurs d’asile. Beaucoup fuient une dictature, l’ Erythrée étant parfois qualifiée de « Corée du Nord de l’Afrique ».